Formation en maraîchage

Le village de Gasdonka est difficile à atteindre, même en saison sèche. Gasdonka se trouve à 56 kilomètres de la petite ville de Kongoussi, mais en voiture à traction intégrale le trajet prend trois heures. En saison de pluies, le village devient inaccessible.

Maintenant que les paysans ont récolté les céréales, la vie à la campagne s'arrête. Sauf là où il y a une retenue d'eau. Cette eau s'utilise pour faire du maraîchage.

Le village reculé de Gasdonka a un barrage, mais les habitants n'ont pas d'expérience en maraîchage, pratique récente dans la région. L'Ocades les appuie avec des petits crédits, du matériel et de l'encadrement. Ainsi, la population gagne un revenu supplémentaire, grâce au barrage.

Début octobre, lors des dernières averses, les producteurs ont semé de l'oignon. Les petites plantes dans la pépinière sont presque prêtes à être repiquées au jardin. L'Ocades a d'abord organisé une formation pour aider les maraîchers à démarrer.

L'arrosage des légumes demande le plus de travail. Avec une pompe simple (également utilisée par les producteurs de Tougué), les maraîchers pompent l'eau du barrage vers un bac au milieu du jardin. Au bac, ils remplissent leurs arrosoirs.

La pompe n'est pas compliquée en soi, mais elle demande quand même un entretien. Les pistons sont couverts de peaux en cuir qui doivent être graissées régulièrement.

Lassané Sawadogo, un producteur innovateur avec une expérience en maraîchage de plus de 25 ans, explique et montre. Le semis, la pépinière, la fertilisation, l'irrigation, pour finalement arriver à la récolte, la conservation et la vente, tout est traité.

Préparer la planche est important : la terre doit être ameublie jusqu'à la profondeur exacte.

Avec quelques tiges d'arbre, Lassané fait une démonstration des méthodes de repiquage de l'oignon : en lignes.

La distance entre les tiges est cruciale : le consommateur voudra-t-il de gros oignons ou de petites bulbes ?