Formation en maraîchageLe village de Gasdonka est difficile à atteindre, même en saison sèche. Gasdonka se trouve à 56 kilomètres de la petite ville de Kongoussi, mais en voiture à traction intégrale le trajet prend trois heures. En saison de pluies, le village devient inaccessible. Maintenant que les paysans ont récolté les céréales, la vie à la campagne s'arrête. Sauf là où il y a une retenue d'eau. Cette eau s'utilise pour faire du maraîchage.
L'arrosage des légumes demande le plus de travail. Avec une pompe simple (également utilisée par les producteurs de Tougué), les maraîchers pompent l'eau du barrage vers un bac au milieu du jardin. Au bac, ils remplissent leurs arrosoirs. La pompe n'est pas compliquée en soi, mais elle demande quand même un entretien. Les pistons sont couverts de peaux en cuir qui doivent être graissées régulièrement. Lassané Sawadogo, un producteur innovateur avec une expérience en maraîchage de plus de 25 ans, explique et montre. Le semis, la pépinière, la fertilisation, l'irrigation, pour finalement arriver à la récolte, la conservation et la vente, tout est traité. Préparer la planche est important : la terre doit être ameublie jusqu'à la profondeur exacte. Avec quelques tiges d'arbre, Lassané fait une démonstration des méthodes de repiquage de l'oignon : en lignes. La distance entre les tiges est cruciale : le consommateur voudra-t-il de gros oignons ou de petites bulbes ? |