Nouvelle école à Ouro

Au mois de novembre Bibir recevait la visite d'une délégation d'Espagnols chaleureux. Les douze travaillent pour Adams, une entreprise qui organise des formations et des cours. Chaque année à la fête de Noël, ils rassemblent de l'argent pour construire une école au Burkina Faso.

Le samedi 17 novembre, ils ont inauguré "leur" école à Ouro.

En pleine brousse, les organisateurs ont mis sur pied une vraie opération logistique: des maîtres de cérémonie, des techniciens de son et de l'électricité.

Les enseignants ont appris aux élèves d'être contents avec leur nouvelle école. La joie se voit sur leurs visages...

Les papas, les grand-pères et les tontons chassent l'air et font beaucoup de bruit.

Les mères, les grands-mères et les tanties dansent et bouffent la poussière.

Frères et soeurs, cousins et cousines ont l'occasion de se faire la cour. Les garçons avec des sonnettes aux pieds, les fille avec des chaussures nouvelles.

Cécile Beloum siège au parlement à la capitale. Elle est originaire du village et parraine la cérémonie d'inauguration.

Comme toute personne qui se veut importante dans ce pays, Madame Beloum appartient au parti au pouvoir, le CDP. Apparemment la machinerie de campagne ne s'arrête jamais: quand elle démarre son discours (un des nombreux) son parti la met à l'abri du soleil. ("VOTEZ CDP")

Une des classes est décorée avec une citation de l'historien le plus grand de l'Afrique, Joseph Ki-Zerbo.

Les femmes espagnoles ont reçu des pagnes traditionnels au moment du départ.

Vers midi on a quitté le village, bien qu'il y avait un Bal Populaire (ou bien : Bal Poussière) le soir.